Alex de Minaur a bâti sa réputation sur une qualité rare : battre avec constance les joueurs situés en dehors du top 30 mondial. Résilient, infatigable et d’une régularité exemplaire du fond du court, l’Australien devient rapidement un cauchemar pour les adversaires qui manquent de puissance brute.

Daniel Altmaier se retrouve exactement dans ce cas de figure. Incapable de déborder De Minaur à l’échange, sans la précision ni la qualité de service nécessaires pour obtenir des points gratuits, l’Allemand apparaît désavantagé sur le plan stylistique. D’autant plus qu’il sort de deux marathons de près de cinq heures chacun, enchaînés sur ses deux derniers tours. Dix heures passées sur le court qui laissent forcément des traces à ce stade du tournoi.

Face à un joueur comme De Minaur, l’un des meilleurs relanceurs du circuit, ces jambes lourdes pourraient se transformer en fautes directes supplémentaires. Le rapport de force semble donc déséquilibré, et un scénario à sens unique n’aurait rien de surprenant.