Certes, Ben Shelton avait balayé Adrian Mannarino il y a quelques semaines à Toronto. Mais le contexte était bien différent. En Grand Chelem, sur un format au meilleur des cinq manches, le Français a les atouts pour compliquer considérablement la tâche du jeune Américain.

Avec son style atypique – frappes à plat, angles déroutants, science du contre-temps – Mannarino est capable de frustrer Shelton et de le pousser à ces absences de concentration qui lui coûtent parfois cher. D’autant que le Français a retrouvé des couleurs depuis leur dernier affrontement : sept victoires sur ses huit derniers matchs, avec pour seule défaite une bataille serrée face à Jannik Sinner.

Dans ces conditions, on peut difficilement imaginer un scénario expéditif. La barre fixée à 36,5 jeux semble basse, et le pari sur un match accroché prend tout son sens.