L’US Open entre dans sa phase décisive et Novak Djokovic n’a plus de temps à perdre. Après un démarrage poussif, trois victoires en quatre manches face à Learner Tien, Zachary Svajda puis Cameron Norrie, le numéro 7 mondial a enfin donné des gages rassurants en huitième de finale. Opposé à Jan-Lennard Struff, usé par une accumulation de matches, le Serbe a retrouvé son autorité. Précis, solide en fond de court et dominateur physiquement, il a plié l’affaire en trois sets secs (6-3, 6-3, 6-2), s’offrant au passage un précieux bol d’air avant un quart qui s’annonce autrement plus relevé.

Car en face, c’est Taylor Fritz qui se dresse, finaliste malheureux de la dernière édition et désormais quatrième joueur mondial. Le Californien, encore en rodage lors des deux premiers tours (succès en quatre sets face à Lloyd Harris puis Jérôme Kym), a montré un tout autre visage en huitième de finale. Face au Tchèque Tomas Machac, solide 22e à l’ATP, Fritz a déroulé un tennis précis et offensif pour s’imposer avec assurance (6-4, 6-3, 6-3).

L’affiche a donc tout pour séduire : l’idole serbe aux 24 titres du Grand Chelem contre le porte-drapeau américain, dans l’écrin bouillant de l’US Open. Pourtant, l’histoire penche lourdement d’un côté. Neuf confrontations, neuf victoires pour Novak Djokovic. Une domination psychologique incontestable, renforcée par l’impression laissée lors de son dernier tour.

Reste la question physique : Fritz est en confiance, porté par son public et sa régularité sur dur. Mais Djokovic, désormais débarrassé de ses premiers doutes, semble monter en régime au meilleur moment. Un duel annoncé intense, mais où l’expérience et la science du combat pourraient encore faire la différence.